Après 25 ans comme  graphiste, la terre s’est imposée d’elle-même et c’est dans la céramique que j'ai trouvé mon bonheur. Aujourd’hui, je fais un travail qui me comble et qui ne dépend que de mes mains.

Je vis mon art comme quelque chose de très intime. La céramique représente un refuge. C'est une activité complètement absorbante. On se met vraiment entre parenthèses, comme si l’objet qu’on tournait nous contenait aussi. J'entretiens une relation très particulière avec la matière. Lorsque je tourne, puis émaille, je ne recherche pas de résultat en particulier, je travaille en faisant en sorte d’être surpris par elle. C’est un échange,  je me laisse vraiment guider par elle, je la laisse évoluer selon les émaux et les cuissons.
Pour apporter un côté brut à ces pièces en grès, je cuis  souvent en raku. C’est la cuisson qui m’apporte le plus de surprises. Pour le reste, ce sont la matière et l’état d’esprit dans lequel je me trouve qui me guident : je fais confiance à mes mains.